Auteur/autrice : sergezingue@gmail.com

Atelier national pour opérationnaliser la construction de logements à Bassinko

Burkina : Lancement d’un atelier national pour opérationnaliser la construction de logements à Bassinko

Ouagadougou, 9 sept. 2021 (AIB)-Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Bénéwendé Stanislas Sankara a présidé jeudi à Ouagadougou, l’atelier national de lancement de la mission d’appui conseil à des opérations d’aménagement dans le pôle urbain de Bassinko.

« Cette offre de mission d’appui conseil est une véritable aubaine pour mon département dans la production massive de logements abordables en faveur des couches populaires les plus vulnérables », a affirmé Bénéwendé Stanislas Sankara.

La mission d’appui conseil a pour objectif d’opérationnaliser le pôle urbain de Bassinko initié par l’Etat burkinabè en vue d’accroitre l’offre de logements afin de désengorger le Grand Ouaga.

Le pôle urbain de Bassinko est situé à 15 km au nord de Ouagadougou, sur une superficie totale aménagée de 906 hectares dont plus de la moitié a été viabilisée à ce jour.

Selon le ministre Sankara, l’accompagnement de la mission d’appui conseil qui s’étendra sur 18 mois permettra de proposer à son département, « un dispositif pertinent de solutions ».

Pour Stanislas Sankara, l’atelier national qui va se tenir sur deux jours et qui consacre le démarrage de la mission d’appui conseil sera « une opportunité d’échanges et de partage d’expériences ».

« Je saurais compter sur vous pour nous aider à identifier les goulots d’étranglement de l’accélération du rythme de production de logements de Bassinko en tant que partie intégrante du développement du secteur de l’immobilier et de l’infrastructure urbaine au Burkina Faso », a-t-il soutenu à l’endroit des participants.

La mission d’appui conseil sera assurée par le Groupement de Consultants Kéré-Avocat/Perspective/Lumen Consulting recruté par la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).

Selon la directrice par intérim de l’Aménagement du territoire de l’UEMOA Mame Marie Bernard Monteiro, le groupement va travailler avec les différents acteurs intervenant dans la chaine de production de logements.

« La Commission de l’UEMOA pour sa part, reste engagée à vos côtés pour faire du logement abordable, une réalité dans notre sous-région  afin de contribuer (au) mieux-être des populations et le développement équilibré et harmonieux des Etats membres », a-t-elle affirmé.

L’atelier national de lancement de la mission d’appui conseil à des opérations d’aménagement dans le pôle urbain de Bassinko va se dérouler sur deux jours, du 9 au 10 septembre 2021.

Agence d’information du Burkina

Wis/Az

Source : aib.media

Droit OHADA : La pratique de la saisie-attribution des créances décortiquée par Valéry Silga

Valéry Jean Prosper Silga, magistrat, a exercé toutes les fonctions judiciaires (Siège, Parquet, Instruction) au Burkina Faso. Actuellement Président de Chambre à la Cour d’Appel de Ouagadougou, il vient de mettre sur le marché littéraire, sa première œuvre. ‘’La pratique de la saisie-attribution des créances en Droit OHADA’’, c’est le titre de l’œuvre qui a été présentée au monde judicaire et à celui des affaires, le vendredi 2 juillet 2021.

« C’est à la fin d’une formation que j’ai assurée au profit de l’Union des jeunes avocats que j’ai senti qu’il y avait un besoin d’expliquer et de contribuer à faire comprendre les dispositions de l’acte uniforme qui régit la procédure de la saisie-attribution des créances ». C’est le témoignage fait par l’auteur du livre, Valéry Jean Prosper Silga, pour expliquer la genèse de celui-ci.

‘’La pratique de la saisie-attribution des créances en Droit OHADA’’, est donc le titre de l’œuvre qui a été présentée le vendredi 2 juillet à Ouagadougou, document préfacé par Birika Jean Claude Bonzi, juge à la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’OHADA. Dans son ouvrage, l’auteur aborde les règles de droit relatives aux conditions de fond et aux conditions de forme qui doivent être respectées dans la mise en œuvre de la saisie-attribution des créances. L’ouvrage est parsemé d’illustrations factuelles et de solutions jurisprudentielles.

Selon l’auteur, la saisie-attribution des créances s’adresse à trois personnes à priori, à savoir le créancier saisissant, le débiteur saisi et le tiers saisi. « Mais dans sa mise en œuvre, il y a d’autres acteurs qui interviennent tels que les huissiers de justice. Il y a aussi un acteur très important, il s’agit du juge lui-même », a fait savoir Valéry Jean Prosper Silga.

Valéry Silga (Gauche) et Maimouna Dermé/Traoré, (Milieu) représentant la ministre en charge de la justice.

« Je puis affirmer que le sujet traité par M. Valéry Jean Prosper Silga est digne d’intérêt. Il est d’une utilité certaine pour les acteurs du monde économique et financier, c’est-à-dire les banques, les établissements financiers, les sociétés commerciales, le monde universitaire et les membres des professions judiciaires », a indiqué Maimouna Dermé/Traoré, représentant la ministre en charge de la justice, Présidente de la cérémonie de dédicace. 

Plusieurs acteurs du monde judicaires et des finances étaient présents lors de la cérémonie de dédicace de ce document écrit pour permettre aux praticiens de se référer en cas de besoin. C’est le cas de Me Sawadogo Mamadou, avocat, qui, après parcourt de l’œuvre, a avoué que « le besoin se faisait sentir et se fait toujours sentir ».

« Il faut souhaiter que des ouvrages de cette nature soient de plus en plus nombreux pour que les praticiens puissent en profiter. L’ouvrage est destiné à nous autres avocats mais aux magistrats, aux hommes d’affaires, aux banquiers, à toutes les personnes qui peuvent être un jour ou l’autre, soit saisis soit saisissants, soit tiers saisis. L’ouvrage a ceci d’important qu’il permet aussi à des personnes qui ne sont pas forcément des praticiens du droit, d’avoir, en un seul ouvrage, à la fois la quasi-totalité de l’état de la jurisprudence sur la question et le tout dans une écriture qui est accessible à tout le monde », a commenté Me Sawadogo Mamadou.

L’ouvrage est disponible dans toutes les grandes librairies au prix de 25.000 F CFA

L’œuvre mis sur le marché par Valéry Jean Prosper Silga peut servir de référentiel pour les praticiens du droit et aux autres professionnels qui concourent à l’administration de la justice et des affaires. Selon l’auteur, la rédaction de cette œuvre a pris « trois ans ». Le livre intitulé La pratique de la saisie-attribution des créances en Droit OHADA’’ est disponible dans toutes les grandes librairies de la place, à la Maison de l’avocat, et chez l’auteur au prix de 25.000 F

CFA.

Source : Burkina 24

Une nouvelle structure d’Avocats en perspective

Une nouvelle structure d’Avocats en perspective: Après trois (3) années de collaboration, Me GOUBA Odilon se lance dans une nouvelle expérience professionnelle.

Maître Odilon Abdou GOUBA a une riche expérience en tant que juriste dans plusieurs cabinets d’avocats au Burkina Faso et en côte d’ivoire avant d’intégrer le Barreau le 24 août 2012.

En tant qu’avocat il a exercé dans différents cabinets d’avocats de renommée notamment la SCPA JURIS CA(spécialisé en droit des affaires), le cabinet d’avocats Bénéwendé Stanislas SANKARA(spécialisé en droit pénal et en droit social), la société d’avocats d’affaires De Gaulle Fleurance et Associés à Paris.

Après avoir suivi des cours préparatoires au Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat à l’Ecole de formation du Barreau de Côte d’Ivoire, Maître Odilon Abdou GOUBA a réussi avec brio l’examen du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat organisé par le Barreau du Burkina Faso.

Maitre Odilon Abdou GOUBA a suivi les cours de formation continue à l’Ecole de Formation du Barreau de Paris en 2016.

Maitre Odilon Abdou GOUBA a un capital d’expérience en droit pénal, en droit des affaires, en droit social et en droit fiscal.

Maitre Odilon Abdou GOUBA est membre de plusieurs associations professionnelles dont l’Union des Jeunes Avocats du Burkina(UJAB), le Syndicat National des Avocats du Faso(SYNAF), et l’Association Professionnelle des Jeunes Entrepreneurs du Faso(APJEF).

Maître Odilon Abdou GOUBA parle couramment le français et l’anglais.

Les valeurs d’intégrité, de solidarité et de confraternité que nous avons partagées plusieurs années durant, feront probablement de lui un Avocat dont nous serons fiers, pour avoir contribué à sa formation et à son édification.

Justice: bras de fer entre le Parquet et l’Ordre des avocats du Burkina

Le Procureur général demande aux Procureurs de Faso de ne pas audiencier tout dossier correctionnel dans lequel se trouve constitué un avocat, de ne répondre à aucune correspondance d’un avocat, de retirer des rôles d’audience tout dossier dans lesquels se trouve constitué un avocat, de ne pas recevoir un avocat. Pour cause, le refus du Bâtonnier de commettre d’office des avocats pour les assises criminelles qui devaient se tenir à Ziniaré. Lequel refus serait motivé par la prestation de serment d’un avocat devant la justice, malgré le veto du Barreau.  

Les assises criminelles se sont déjà tenues à Ouahigouya, Ouagadougou, Léo et Manga et ont permis d’évacuer plus d’une centaine de dossiers en souffrance. Celles qui devaient avoir lieu à Ziniaré, Koudougou et Yako en juin pourraient être retardées. 

Pour cause, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso refuse de commettre d’office des avocats pour assister les prévenus. C’est dans une lettre en date du 29 mai 2020 et dont Fasozine a pu obtenir une copie que Me Paulin Salambéré en avertit le Premier président de la Cour d’appel de Ouagadougou. 

le Bâtonnier accuse bonne réception de la lettre  par laquelle le président de la Cour d’appel  sollicite la commission d’office d’avocats pour la session de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou prévue se tenir à Ziniaré du 1er au 5 juin 2020, y écrit-il. 

«Je viens par la présente vous faire retour des dossiers relatifs à ladite session, suite à ma décision de suspendre toute commission d’office d’avocat», ajoute-t-il. 

La réaction du Parquet n’a pas tardé. Le même jour, Laurent Poda, le Procureur général près de la Cours d’appel de Ouagadougou riposte. Dans une lettre adressée aux Procureurs du Faso et dont Fasozine a pu consulter une copie, il constate que, «Pour des raisons que lui seul détient et connait, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats a décidé ce jour de ne plus commettre  pour les sessions criminelles alors que, comme vous le savez tous, cet acte comparable à une réquisition à laquelle on ne peut déroger impunément viole le droit constitutionnel des détenus à voir leurs causes entendues et jugées dans les formes requises par la loi»

Il ajoute que «ce énième affront d’un Conseil de l’Ordre en panne d’humanisme et d’élégance juridique met l’appareil judiciaire dans une impasse inqualifiable et achève de ternir l’image d’un pays déjà en proie à plusieurs démons ; mieux, il engage le Parquet général à prendre des mesures conservatoires».

En conséquence, il demande aux Procureurs du Faso de ne pas audiencier tout dossier correctionnel dans lequel se trouve constitué un avocat ; de ne répondre à aucune correspondance d’un avocat qui vous serait adressée ; de retirer des rôles d’audience tout dossier dans lesquels se trouve constitué un avocat et de ne recevoir aucun avocat et pour quelque cause que ce soit.

Ces instructions devraient être appliquées jusqu’à nouvel ordre, en attendant que «le siège de la Cour adopte à son tour les mesures qui conviennent.» 

La lettre du Bâtonnier ne précise pas les raisons du refus de commettre d’office des avocats pour défendre les prévenus des assises criminelles. Mais d’après une source proche du milieu judiciaire, ce pourrait être la récente prestation de serment d’un avocat qui a mis le feu aux poudres et déclenché la guerre entre le Parquet et l’Ordre des avocats.  

En effet, l’homme, après avoir exercé pendant dix ans comme magistrat, a souhaité devenir avocat comme la loi l’y autorise. L’Ordre des avocats oppose son véto, mais la Cour d’appel l’y autorise. Il a donc prêté serment devant cette Cour, ce qui pourrait avoir suscité le courroux du Bâtonnier. 

Blanchiment de capitaux : Une tendance croissante au Burkina depuis 2016

Le rapport 2020 du Conseil économique et social est lève le voile sur les mécanismes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Burkina. Nous vous proposons un premier volet axé sur le blanchiment de capitaux. La dynamique du fléau semble « croissante avec un rythme accéléré », constate le CES.

Le phénomène du blanchiment de capitaux semble avoir une tendance croissante au Burkina Faso depuis 2016, indique le Conseil économique et social. Pour preuve, l’évolution des dossiers de blanchiment de capitaux enregistrés au tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le nombre est passé de trois dossiers en 2016 à 37 en 2020. « Cela s’explique surtout par un changement de méthodes de poursuite au niveau des parquets. La corrélation avec l’évolution du fait terroriste au Burkina Faso sur la même période n’est pas établie.

Le faible nombre de 2016 et 2017 s’explique essentiellement par le fait que dans l’ancienne méthode de poursuite, le parquet n’incluait pas dans les chefs d’accusation l’infraction de blanchiment de capitaux dans certaines infractions sous-jacentes », explique le CES. En effet, indique le Conseil économique et social, à l’issue de plusieurs ateliers de formation, les parquets ont été encouragés à poursuivre systématiquement pour des faits de blanchiment de capitaux dès lors qu’ils ont affaire à une infraction économique et financière qui implique de fortes sommes d’argent. L’appréciation du montant étant laissée à la discrétion des acteurs de poursuite qui se basent aussi sur la complexité de certaines de ces infractions.

Evaluation nationale des risques (ENR) au Burkina

Pour mener ses recherches, le Conseil économique et social s’est intéressé au rapport d’évaluation mutuelle du GIABA (2019), une institution sous-régionale. Ainsi sur la base de l’évaluation nationale des risques (ENR) réalisée en 2018, on note plusieurs factuels sur l’état des lieux du blanchiment de capitaux au Burkina.
Le rapport GIABA indique que les principales sources de revenus de la criminalité (terrorisme) au Burkina sont « les fraudes fiscales et les fraudes aux droits d’accises, le détournement de fonds publics, le trafic de drogues, le change illicite, l’enrichissement illicite, la criminalité liée au trafic de l’or et de la faune ». Des infractions considérées comme présentant un niveau élevé de risque de blanchiment de capitaux.

Par ailleurs, le même rapport cité par le CES explique que le boom de l’exploitation aurifère au Burkina au cours de ces dernières années semble avoir contribué à l’accroissement du phénomène. Entre 2005 et 2015, les pertes enregistrées dans ce secteur en raison de la corruption et de la mauvaise gestion ont été estimées à plus de 600 milliards de Francs CFA, ce qui représente une perte de l’ordre de 32% des recettes propres de l’Etat.

Le rapport GIABA a par ailleurs montré qu’à l’exception des avocats, des notaires, des experts comptables et des commissaires aux comptes qui présentent un risque moyen, les risques de blanchiment de capitaux dans le secteur des Etablissements professionnels non financiers désignés (EPNFD) au Burkina sont généralement élevés. Ce niveau élevé des risques est imputable au fait que les mécanismes nécessaires pour la déclaration des opérations suspectes et les exigences relatives aux fonctions de conformité prévues par les textes n’ont pas été mises en place. De même, les connaissances en matière de LBC (lutte contre le blanchiment de capitaux) sont très limitées dans le secteur.

Quant au secteur bancaire burkinabè, l’évaluation a montré qu’il est exposé à des risques similaires à ceux touchant d’autres pays. Il a été ainsi identifié un nombre important de vulnérabilités dans le secteur bancaire y compris la mauvaise qualité des contrôles généraux liés à la lutte contre le blanchiment des capitaux ; la nature des opérations bancaires, toutes choses qui font que le risque de blanchiment des capitaux dans ce secteur est relativement élevé. La plupart des vulnérabilités identifiées pourraient être exploitées par des criminels cherchant à cacher les produits générés par leurs activités criminelles.https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?client=ca-pub-1436351572013946&output=html&h=280&adk=4276521715&adf=2980508145&pi=t.aa~a.1217032749~i.14~rp.4&w=823&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1614303059&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=3400228581&psa=1&ad_type=text_image&format=823×280&url=https%3A%2F%2Flefaso.net%2Fspip.php%3Farticle102893&flash=0&fwr=0&pra=3&rh=200&rw=823&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&adsid=ChAIgLLdgQYQ9JT59tKMx8RNEj0AtZnol4HzTre5cpm3L6ixRXroVQis-OJqlENMljJ7Q8QlWNeJxYi-3_at3k3DDH6MwdY2LODPa3zVZ1Oa&dt=1614303064527&bpp=3&bdt=5183&idt=3&shv=r20210224&cbv=r20190131&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D71e1caf0c3a73801-224f0174d7a600fc%3AT%3D1614077255%3ART%3D1614077255%3AS%3DALNI_MbtTfnNxVyhJNmF3LZ4QocnoMYhMQ&prev_fmts=908×280%2C397x280%2C0x0%2C397x280%2C397x280&nras=4&correlator=6265183079894&frm=20&pv=1&ga_vid=809071698.1614077257&ga_sid=1614303063&ga_hid=1752508064&ga_fc=0&u_tz=0&u_his=1&u_java=0&u_h=768&u_w=1366&u_ah=728&u_aw=1366&u_cd=24&u_nplug=3&u_nmime=4&adx=50&ady=3350&biw=1349&bih=657&scr_x=0&scr_y=730&eid=21069710&oid=3&psts=AGkb-H_gBhJoNAIIaIR_zQX76zNg6ZalfYyAcXlUpq-L9PNFB6-TJ5eozLbxhSCqCI-UhDv4aMnHpPQY8A%2CAGkb-H_QcBzcTdbNO7dYWS2zHZkGxRvCFbC_a8cSaX4koabEZc80rVvn4l89IUM50y1mU9Q07K-8VAyRgQOf4Q%2CAGkb-H-XH5ZeGZEkEXaMoaxvZJiXbZGjhLzBIOiGiNB6kkbZjBfDFIxXkySmimlZ_HCWkMMRi0NCZbUpK1I%2CAGkb-H8qaqXEcJDqkEdj4ptl6zPzBouUm8T8AqSp4PxZiGD8QisNYfdLdsgBCrF79a0Skj3IDYVGzFEJpnSeqw&pvsid=4367019026482056&pem=981&ref=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F&rx=0&eae=0&fc=384&brdim=0%2C0%2C0%2C0%2C1366%2C0%2C1366%2C728%2C1366%2C657&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=8320&bc=31&jar=2021-02-26-01&ifi=7&uci=a!7&btvi=4&fsb=1&xpc=g9MBX0mvLJ&p=https%3A//lefaso.net&dtd=11227

Les risques et questions préoccupantes en lien avec le blanchiment des capitaux

Selon le Conseil économique et social, l’évaluation nationale des risques a identifié les risques importants et les questions préoccupantes qui méritent une plus grande attention. Il s’agit : -Les infractions économiques et financières
Il s’agit des fraudes fiscales et douanières, du détournement de fonds publics, du trafic de drogues, des transactions illicites en devises, des infractions liées à l’or et à la faune, qui sont considérées comme les infractions les plus génératrices de produits illicites ;

- Une économie basée sur le numéraire
L’utilisation des espèces comme moyen de paiement est très importante au Burkina Faso. La proportion estimée de la population ayant un compte bancaire en 2017 n’était que de 22,15%. Le secteur informel joue un rôle majeur dans le fonctionnement de l’économie nationale, car il facilite la circulation de l’argent en dehors des systèmes financiers conventionnels.

Pour s’en convaincre, le CES cite l’étude sur la « lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : quels enjeux face au secteur informel en Afrique de l’Ouest » (Ouédraogo et Kaboré, 2017). Elle révèle qu’une augmentation de la taille du secteur informel et de la quantité de monnaie en circulation peut être le résultat d’un accroissement du niveau de capitaux blanchis dans l’économie ou de ressources financières à la disposition d’organisations criminelles voire terroristes ;
- Un secteur des Etablissements professionnels non financiers désignés à fort risque

L’évaluation nationale des risques a indiqué que la plupart des Etablissements professionnels non financiers désignés (EPNFD), en particulier les opérateurs immobiliers, les exploitants des transports, les hôtels-restaurants et les activités de jeux de hasard présentent généralement un risque élevé d’une part, en raison de leur niveau de compréhension et de mise en œuvre limité des obligations en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (LBC/FT) et d’autre part, en raison de l’absence de supervision et de réglementation de ce secteur des EPNFD. Contrairement aux établissements financiers tels que les banques qui connaissent bien leurs obligations et qui sont d’ailleurs soumis à une règlementation stricte, les EPNFD ne sont pas encore à ce niveau, ce qui constitue des sources de vulnérabilité dans le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ;https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?client=ca-pub-1436351572013946&output=html&h=90&adk=4168780733&adf=2169058187&pi=t.aa~a.1217032749~i.24~rp.4&w=823&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1614303059&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=3400228581&psa=1&ad_type=text_image&format=823×90&url=https%3A%2F%2Flefaso.net%2Fspip.php%3Farticle102893&flash=0&fwr=0&pra=3&rh=200&rw=823&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&adsid=ChAIgLLdgQYQ9JT59tKMx8RNEj0AtZnol4HzTre5cpm3L6ixRXroVQis-OJqlENMljJ7Q8QlWNeJxYi-3_at3k3DDH6MwdY2LODPa3zVZ1Oa&dt=1614303064543&bpp=3&bdt=5199&idt=4&shv=r20210224&cbv=r20190131&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3D71e1caf0c3a73801-224f0174d7a600fc%3AT%3D1614077255%3ART%3D1614077255%3AS%3DALNI_MbtTfnNxVyhJNmF3LZ4QocnoMYhMQ&prev_fmts=908×280%2C397x280%2C0x0%2C397x280%2C397x280%2C823x280&nras=5&correlator=6265183079894&frm=20&pv=1&ga_vid=809071698.1614077257&ga_sid=1614303063&ga_hid=1752508064&ga_fc=0&u_tz=0&u_his=1&u_java=0&u_h=768&u_w=1366&u_ah=728&u_aw=1366&u_cd=24&u_nplug=3&u_nmime=4&adx=50&ady=4454&biw=1349&bih=608&scr_x=0&scr_y=2053&eid=21069710&oid=3&psts=AGkb-H_gBhJoNAIIaIR_zQX76zNg6ZalfYyAcXlUpq-L9PNFB6-TJ5eozLbxhSCqCI-UhDv4aMnHpPQY8A%2CAGkb-H_QcBzcTdbNO7dYWS2zHZkGxRvCFbC_a8cSaX4koabEZc80rVvn4l89IUM50y1mU9Q07K-8VAyRgQOf4Q%2CAGkb-H-XH5ZeGZEkEXaMoaxvZJiXbZGjhLzBIOiGiNB6kkbZjBfDFIxXkySmimlZ_HCWkMMRi0NCZbUpK1I%2CAGkb-H8qaqXEcJDqkEdj4ptl6zPzBouUm8T8AqSp4PxZiGD8QisNYfdLdsgBCrF79a0Skj3IDYVGzFEJpnSeqw&pvsid=4367019026482056&pem=981&ref=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F&rx=0&eae=0&fc=384&brdim=0%2C0%2C0%2C0%2C1366%2C0%2C1366%2C728%2C1366%2C608&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=8320&bc=31&jar=2021-02-26-01&ifi=8&uci=a!8&btvi=5&fsb=1&xpc=3lbC1EumbL&p=https%3A//lefaso.net&dtd=42184

- Un secteur des Organisations à but non lucratif faiblement contrôlé
Selon le rapport de l’évaluation nationale des risques, la tendance de blanchiment de capitaux et financement de terrorisme dans le secteur des Organisations à but non lucratif (OBNL) est élevée. Il a également noté la qualité limitée des contrôles effectués lors de la création des OBNL et au cours de leurs activités. Ce qui requiert d’évaluer dans quelle mesure le risque de financement du terrorisme auquel les OBNL sont confrontés est identifié, évalué et compris ;

En dernier ressort, c’est l’absence d’une stratégie nationale fondée sur l’évaluation nationale des risques au Burkina, constate le Conseil économique et social. L’institution est alors persuadée que « le renforcement du cadre juridique et institutionnel est une dimension importante de la lutte contre le blanchiment de capitaux » au Burkina.